Il y a un an, nous vous alertions sur le phénomène des îlots de chaleur urbains (ICU), après un été caniculaire inédit.
Même sans canicule en 2021, le territoire reste concerné, notamment du fait de sa morphologie multipolaire et en openfield.

L’été 2022, qualifié de « fin des insouciances », a confirmé l’urgence d’agir. Nous vous présentons ici les premiers résultats de notre étude sur la surchauffe urbaine, menée à l’échelle du territoire de l’Agence.

Historiquement essentielle au développement des villes, l’eau a peu à peu été cachée et contrôlée, jusqu’à devenir presque invisible, bien que toujours accessible. Cette abondance apparente nous fait oublier sa fragilité, alors même qu’elle est de plus en plus menacée par le changement climatique, la croissance démographique, la pollution et le vieillissement des infrastructures. Avec 1 humain sur 4 vivant déjà en situation de stress hydrique et un déficit mondial de 40 % attendu d’ici 2030, il est plus que jamais temps de redonner à l’eau sa place en ville, comme ressource vitale.

Qualité et quantité de l’eau sont indissociables pour préserver les milieux aquatiques et répondre aux besoins humains (eau potable, activités économiques, loisirs). Pourtant, la pression sur la ressource s’intensifie. Quelle est alors la situation sur le territoire du Pôle Métropolitain de l’Artois ? Et quelles sont les pressions qui s’y exercent ?

La forte minéralisation des villes favorise les îlots de chaleur urbains (ICU) et accentue le risque d’inondation en limitant l’infiltration des eaux pluviales. Pour y répondre, la ville de Lille a lancé dès 2017 un plan de végétalisation des cours d’école. Après un diagnostic des 79 établissements, les cours entièrement minérales (9 au total) ont été priorisées, avec un objectif clair : répartir l’espace en 1/3 de sols imperméables, 1/3 perméables et 1/3 végétalisés pour créer des cours plus fraîches et adaptées aux enfants.